Le bébé qui refusait sa naissance

Voici l’histoire de Florent venu à ma consultation à son 7ème jour.

Il vient avec son papa et sa maman. Le motif de l’appel est : « pleurs et cris incessants ».

De fait, mis à part les premières 24 heures, Florent est sans arrêt en cris et en pleurs. Le calme revient un peu pendant les repas. Le bilan médical à la maternité est normal.

Devant cet enfant que rien ne console et ne calme, très vite, les parents sont désemparés… les voisins mécontents !

L’appel téléphonique de la maman est un appel au secours, débordant d’angoisse et de désespérance.

 

L’arrivée de Florent au cabinet est remarquée car très bruyante. Bref, cet enfant semble très en colère.

L’examen médical et l’examen ostéopathique ne révèlent aucun problème particulier. Il n’y a pas de contraintes crâniennes pouvant expliquer un mal de tête, tout au plus, une tension dans la nuque et le haut du dos.

Je commence alors un traitement par rapport à cette tension, et, quel que soit la position de mes mains, quel que soit la posture du bébé, rien ne se passe. Florent est toujours pleurant et hurlant.

Il arrive un instant où je commence à penser que je ne vais rien pouvoir faire pour cet enfant.

Je suis assis à califourchon sur ma table de travail, c’est ma position préférée pour traiter les enfants. Florent est dans mes mains, je le porte, une main sous la tête, l’autre sous le bassin. Il me fait face.

Ses parents sont assis à côté. Ils ont un contact permanent avec lui.

C’est alors que je demande à nouveau à la maman de raconter la naissance.

C’est avec une sorte de « cri du ventre » qu’elle répond du tac au tac : « de toutes façons il ne voulait pas venir, il a fallu aller le chercher » !

Instantanément, mes mains ont perçu comme une rétraction des tissus du bébé, comme si Florent avait envie de se recroqueviller. Il entend les paroles de sa maman et sa réponse est faite en langage corporel.

Mes mains ont suivi ce mouvement de rétraction dès sa perception. Elles se sont rapprochées. Très vite, Florent s’est compacté, tassé sur lui-même. Ce mouvement a imposé un demi-tour de telle sorte que le bébé se retrouve collé contre moi, son dos contre mon ventre. Ma main sur sa tête a quasiment rejoint ma main sur son bassin. Autant que les tissus l’autorisent, j’accompagne ce mouvement de compaction.

Au bout de quelques secondes, cet enfant qui criait et pleurait depuis sa naissance, cet enfant inconsolable, s’est tu… et s’est endormi…

Je ne sais combien de temps a duré cet instant d’immobilité. Nous l’appelons en ostéopathie « Still point ». Je sais seulement qu’il fallait attendre et ne rien faire. Je me rappelle le regard du papa et de la maman ; je sais qu’ils ont pleuré de soulagement.

Je ressens toujours une grande émotion lorsque je raconte cette histoire.

Pendant cette période d’immobilité, Florent a résolu sa colère. C’est vrai, il ne voulait pas venir. L’avoir forcé avait déclenché son refus. Sa rage se déversait sur tout ce qui l’entourait.

Avoir accompagné physiquement ses émotions dans une compaction tissulaire lui a permis de trouver une autre respiration. C’est un peu comme s’il se réconciliait avec le monde.

Lorsque cet instant d’immobilité et de calme est arrivé à son terme, j’ai senti entre mes mains l’enfant se détendre complètement, un bras, une jambe, puis les quatre membres se sont relâchés. Florent s’est progressivement réveillé. Il m’a regardé au fond des yeux.

Le traitement était terminé, il pouvait revenir dans les bras de ses parents et accepter sa naissance.

Je crois que cet enfant a beaucoup de caractère. Il est très volontaire et ne mâchera jamais ses mots dans la vie.

Sa croissance sera libre et sans contrainte car le refus d’être né s’est transformé dans l’apaisement d’être accueilli.

 

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (4).

Les nouveaux-nés

La tête du nouveau-né doit considérablement réduire sa taille pour passer à travers le canal de naissance ; la forme de la tête change et l’ensemble des structures crâniennes se surchappent de façon à faciliter le passage. Si ce modelage est important, dure longtemps, ou bien si sur l’une ou l’autre de ce passage le naissant subit une pression excessive (cf les limitations de mobilité du pelvis de la maman), la tête des nouveaux-nés ne retrouvera pas sa forme normale après l’accouchement.

 

L’utilisation de forceps ou de ventouses a peu ou pas d’incidence sur les déformations de la tête puisque ces instruments sont utilisés pour sauver l’enfant et le libérer des contraintes pré-existantes.

Les structures crâniennes que se soient les membranes (méninges) ou bien l’ensemble du système neurologique sous-jacent peut subir la contrainte ainsi qu’une certaine irritation ; l’ensemble des nerfs crâniens émergeant sous la base du crâne peuvent être touchés par ces mêmes contraintes et à l’origine d’un certain nombre de problèmes pathologiques.

 

– les enfants coléreux, irritables, agacés. Il leur faut longtemps pour se nourrir ou pour s’endormir, ils pleurent beaucoup, ils s’endorment et/ou se nourrissent toujours dans la même position. Ces bébés n’ont pas de confort de tête et ont du mal à s’allonger ce qui fait qu’ils préfèrent la plupart du temps être portés dans les bras.

 

– le repas du bébé peut durer longtemps. Ceci est en rapport soit avec une inversion du réflexe de la langue soit en rapport avec une gêne du réflexe de la déglutition. Les deux sont souvent à l’origine de difficultés de succion et de déglutition qui provoquent chez la mère des crevasses du mamelon, une difficulté de la mise au sein et des déglutitions accompagnées d’air. Les repas deviennent longs et inconfortables, l’enfant s’endort au bout de quelques minutes et demande rapidement non pas le repas suivant mais la fin du repas en cours.

Dans certaines circonstances lorsque le bébé est nourri au biberon, le bébé n’arrive pas toujours à déglutir la quantité de lait dans sa bouche qui déborde ou bien déglutit beaucoup d’air.

 

– Régurgitations, coliques et gaz. Toujours pour les mêmes raisons l’estomac peut être irrité, gonflé par de l’aérophagie et le diaphragme peut ne pas effectuer son travail de respiration correctement. Toutes ces irritations sont à l’origine de coliques, de gaz, d’un ventre proéminent et parfois dur etc…

 

– Les problèmes de développement ultérieurs. Les enfants qui ont subi de telles contraintes au niveau de la tête comme au niveau de l’ensemble de leur corps vont présenter ultérieurement des problèmes O.R.L à répétition (otites, rhino-pharyngites, etc…), des problèmes oculaires, ainsi que des problèmes de comportement.

Un ensemble de réflexes dits primitifs présents à la naissance qui doivent disparaître au cours de la 1ère année pour laisser place à des réflexes de posture, peut anormalement perdurer et gêner la croissance neuro-fonctionnelle de l’enfant.

Les traitements ostéopathiques effectués le plus tôt possible après la naissance sont des traitements qui prennent en compte à la fois la tête du nouveau-né, l’ensemble de son corps et la relation entre le bassin et la tête du nouveau-né. Ces traitements utilisent des techniques extrêmement douces et non douloureuses, parfaitement tolérées et acceptées par le bébé qui à l’issue de tels traitements peut parfois tomber dans un long sommeil pendant ou après le traitement. Il arrive parfois cependant que les bébés réagissent à l’inverse car ces traitements permettent l’élimination de toxines musculaires (acide pyruvique) accumulées pendant cette épreuve de naissance (identique à nos courbatures). Les traitements ostéopathiques effectués chez la femme enceinte lorsqu’il existe des lombalgies et des sciatiques de grossesse ou bien lorsqu’il existe une dystocie de présentation sont également des techniques douces et sans dangers ; elles peuvent permettre une meilleure délivrance et, lorsqu’il n’y a pas de raison obstétricale sous-jacente, permettent un repositionnement correct du bébé avant sa naissance, ainsi qu’un soulagement des douleurs de la maman.

Enfin les traitements ostéopathiques après l’accouchement sont des traitements qui permettent de remodeler un bassin identique à ce qu’il était avant la grossesse et donc de rééquilibrer la posture de la maman.

L’ensemble de ces traitements sont bien évidemment conseillés de façon préventive de sorte à supprimer ou atténuer les contraintes traumatiques signalées au début de cet exposé.

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (3).

Le travail

Le pelvis est utilisé pour s’ouvrir au niveau de ses trois articulations, les deux articulations sacro-iliaques ainsi que la symphyse pubienne. Ceci se produit afin de faciliter le passage du bébé.

Tout antécédent traumatique du bassin va provoquer une restriction de mobilité de ces articulations. De ce fait, la modification de la taille et de la forme du canal de naissance va restreindre la facilité de descente de la tête dans ses détroits.

 

Lorsqu’une restriction se limite à une partie du pelvis, l’autre zone va subir une sur contrainte puisque elle va compenser ce que ne peut faire l’autre partie.

Qu’elle soit totale ou partielle, la restriction de mobilité du bassin sera toujours à l’origine de problèmes pendant la phase post-natale telle que douleurs lombaires, dorsales ou cervicales, fatigue anormale et importante, contrainte importante sur l’ensemble des disques de la colonne vertébrale, incontinence par faiblesse du muscle vésical et descente des organes tel l’utérus.

 

 

Les positions d’accouchement pouvant adapter à ces limitations telles que position accroupie, à quatre pattes ou à genoux ne sont pas utilisées dans nos salles d’accouchement et ne permettent pas d’obtenir une expansion suffisante du pelvis.

 

La position classiquement employée pour l’accouchement, en décubitus et flexion des jambes, permet une certaine ouverture du bassin mais peut, parfois, ne pas faciliter le passage de l’enfant. Cependant ces positions de décubitus sont nécessaires du fait de l’utilisation d’une anesthésie péridurale.

 

 

Une des raisons de la dépression post-natale (baby blues) peut avoir comme origine les pressions importantes axées sur l’utérus par la tête du bébé qui, lors de son passage, a tendance à le repousser en arrière et vers le bas.

Il résulte de cela une importante tension sur les membranes spinales (dure-mère) car il existe une attache de la dure-mère au niveau de la 2ème vertèbre sacrée (S2).

Ce fait explique que l’ensemble des mouvements du sacrum ainsi que ses contraintes vont avoir une influence sur les membranes méningées et donc agir sur l’ensemble du dispositif du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ainsi que sur le fonctionnement du système nerveux autonome.

 

Les syndromes dépressifs résultants de cette situation peuvent alors être traités par un simple réajustement et repositionnement du sacrum dans sa loge.

 

Les modalités de l’accouchement dans nos salles d’obstétriques européennes, sont la plupart du temps à l’origine de ces contraintes sur le sacrum et il apparaît donc utile d’effectuer un traitement ostéopathique et un repositionnement du sacrum après chaque accouchement.

 

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (2).

 

La grossesse

Pendant la grossesse, l’utérus de la mère subit une importante croissance de hauteur et de poids, ce qui la conduit à être obligée d’ajuster sa posture. Normalement se développe une lordose lombaire plus importante tandis que le corps rééquilibre la prise du poids antérieure par un élargissement des dernières côtes thoraciques pour permettre à la cavité abdominale de s’expanser et au diaphragme d’être repoussé vers le haut dans la cavité thoracique.

Les anciennes blessures de la cage thoracique sont susceptibles de limiter la capacité du diaphragme à être repoussé vers le haut ; l’utérus est alors repoussé vers l’avant. Cela provoque un ventre extrêmement proéminent.

Les tensions constatées au niveau du diaphragme peuvent provoquer des contraintes réduisant le flux sanguin des vaisseaux le traversant (artère aorte, veine cave inférieure, vaisseaux lymphatiques).

Ceci peut provoquer une augmentation de la pression sanguine, d’une part, et, d’autre part, une congestion sanguine de tous les vaisseaux situés en dessous du diaphragme ( à l’origine de varices, œdème des membres pelviens, douleurs du périnée, hémorroïdes).

Egalement, ces contraintes du diaphragme vont modifier les rapports anatomiques ainsi que la fonction du cardia (sphincter de l’entrée de l’estomac), et être à l’origine de symptômes tels que reflux, troubles oesophagiens ou sensations de brûlure.

Proche du terme, les ligaments (notamment ceux de la zone lombo-pelvienne) deviennent plus souples en vue de préparer l’accouchement, et la plupart des muscles sont utilisés pour maintenir la posture.

Ceci peut provoquer un état de fatigue ainsi que des lombalgies et dorsalgies de fin de grossesse.

Si le corps est en bon état de marche ces changements posturaux sont finement adaptés. Cependant s’il existe un quelconque degré de limitation que se soit au niveau des muscles, des ligaments, des articulations ou des os qui maintiennent la posture, le corps ne peut alors s’adapter.

Ces limitations ont pour origine un déséquilibre postural, une chirurgie, une maladie, un traumatisme même ancien.

Il arrive que ces limitations soient tellement importantes que l’organisme ne peut littéralement pas supporter l’expansion de l’utérus et le bébé est alors spontanément en dystocie de présentation.

Les techniques ostéopathiques en rapport avec un traitement de relâchement du diaphragme, d’équilibre des tensions ligamentaires, d’ajustements articulaires, sont parfaitement indiquées dans tous les problèmes cités ci-dessus.

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (1).

La grossesse, le travail et la délivrance sont des évènements physiques à la fois pour la mère et l’enfant.

L’ostéopathie est un art de médecine manuelle qui possède un potentiel pour traiter les problèmes physiques associés à ces événements.

Essayons de comprendre pourquoi.

Selon un principe ostéopathique de base, le corps humain ne peut pas fonctionner normalement si même une de ses infimes parties, n’est pas correctement structurellement constituée.

De la même façon le corps travaillera toujours pour retrouver de façon autonome son état de santé initial.

Tous les événements importants survenus au cours de nos vies, qu’il s’agisse de traumatismes physiques ou psychiques, de maladies graves, de traitements médicamenteux importants, sont inscrits sous forme de mémoire et/ou de contraintes à l’intérieur de notre corps.

La plupart du temps le corps s’adapte à la plupart des stress qui lui sont imposés sans manifester aucun symptôme. Cependant, après un temps plus ou moins variable, ou bien après une accumulation des différents stress imposés, il ne peut plus s’ajuster et des symptômes peuvent alors apparaître.

Cependant la cause originelle du problème peut être survenue un long temps auparavant. La naissance, une chute ancienne, par exemple, sont des événements qui engrènent un stress dont la symptomatologie peut apparaître beaucoup plus tard dans la vie.

Nous allons considérer la grossesse, le travail et la délivrance et examinons comment le corps est capable de s’adapter et ce qui arrive lorsqu’il ne le fait pas.

Ce sera le thème de trois articles à paraître.

 

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Bébés d’Ostéopathe

Qu’est ce qu’un enfant ?

 

Un enfant est transparent.

Un enfant est innocent.

 

On peut toujours faire un jeu de mots avec « transparent » et « transparentalité ».Cela évoque la notion d’héritage génétique et familial.

Toutefois, considérons que l’enfant qui vient de naître est issue d’un œuf translucide. Il faut noter ici que l’embryon humain est le seul de la création à bénéficier de cette qualité.

De plus, sa constitution est essentiellement hydrique (90% de son poids).

La transparence de l’enfant nouveau né est à la fois physique, psychique et spirituelle ; elle va de pair avec sa fluidité.

 

Mais qu’est ce que l’innocence ?

L’innocence est la capacité à faire confiance. C’est un don véritable, inné chez les enfants dès leur naissance.

La majorité d’entre nous perdent cette capacité dès la première tromperie ou la première déception.

Malgré cela, la grandeur de l’Homme réside dans sa capacité à donner et redonner encore sa confiance.

 

Le besoin d’être reconnu est fondamental chez l’homme.

C’est un passage obligé pour chaque être humain.

Etre reconnu équivaut à la phrase « je te fais confiance ».

 

Nous avons une fois dans notre vie cette capacité à se donner (transparence) et à faire confiance (innocence), le jour de notre naissance. Je propose de rencontrer tous les naissants avec ce regard.

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Les mains

A propos des mains et du toucher

Patrick JOUHAUD

 

Ce texte est dédié avec toute ma gratitude à Bernard, mon grand frère en médecine.

Sa confiance en mes mains et nos échanges du printemps et de l’été 2009 m’ont inspirés. Nos mains se sont assemblées souvent jusqu’à ce que l’horizon de son voyage disparaisse de mon chemin.

 

 

Les mains sont à la fois fortes et fragiles, elles savent se cacher ou s’exposer, prendre donner et supplier. Elles peuvent trancher, arracher, elles frappent et caressent. Elles sont douées d’une incroyable habileté, de capacités insoupçonnées. Leur présentation et leurs actes révèlent toujours celui ou celle à qui elles appartiennent.

Les mains sont un outil merveilleux à mettre entre toutes les mains !

 

 

Considérons le développement neuro-fonctionnel du bébé.

Durant les premiers mois de sa vie, l’enfant se sert de sa main fermée ou ouverte pour agripper et tenir.

Il affine ses fonctions digitales vers le 6ème mois en écartant les doigts, puis les bras et les poignets sur lesquels il prend appuis afin de stabiliser une posture assise puis à plat ventre. Il commence à adapter sa posture à la gravité. Il a 8/9 mois.

Puis il devient capable de se déplacer à 4 pattes, et en même temps, d’utiliser son pouce en l’opposant aux autres doigts (pince pouce-index en premier lieu). Il a 12 mois.

Lorsque ces étapes sont franchies, l’enfant se verticalise et marche seul, sans appuis, sans soutien, les mains libres. Il devient alors capable d’utiliser ses mains consciemment, comme par exemple prendre un jouet et le déplacer ou le jeter au sol.

Cette période de la vie correspond au passage d’une activité uniquement réflexe à une activité qui mettra en jeu le cortex cérébral, donc l’intelligence.

Il est dit que l’homme est intelligent parce qu’il a une main et parce qu’il est doué de la préhension entre le pouce et l’index.

 

Quelques mois plus tôt, ce bébé était un embryon de quelques millimètres de long et quelques jours de vie. Sa forme était celle d’une graine de haricot avec une extrémité ronde, le pôle céphalique qui deviendra la tête, et, une extrémité plus effilée, le pôle caudal qui deviendra le bassin. L’embryon, à son début, est quasi exclusivement constitué de tissus neurologiques, on l’appelle le tube neural. Il est dans une poche translucide, en relation directe avec un état de perfection absolue.

A proximité du pôle céphalique vont germer deux bourgeons qui deviendront les mains ; elles se forment complètement avant que n’apparaissent les poignets puis le reste des bras jusqu’aux épaules. Elles sont l’émanation directe du cerveau qui les construit parce qu’il en a besoin.

Elles restent toute la vie directement connectées aux centres supérieurs du cerveau. Elles peuvent être comparées à un groupe d’interventions spéciales en lien direct et permanent avec le grand directoire.

Il existe d’ailleurs une projection cartographique du corps humain sur son cerveau. Tant sur l’aspect sensibilité que sur l’aspect motricité, la surface représentée par la main est plus importante que celle représentée par la tête et n’est pas loin d’atteindre la moitié de la surface du corps ; le pouce a la part prépondérante.

Si l’on considère que le tube neural est un état de perfection absolue, la main de l’Homme est un faisceau de connexion directe à très haut débit avec sa source créatrice.

 

Le chemin parcouru depuis la forme parfaite que nous étions en vie embryonnaire, nous a fait utiliser des voies expérimentales, des autoroutes de facilités ; la vie nous a soumis à nos émotions et à celles des autres, nos pensées se sont encombrées de la paresse et des préjugés, moteurs de nos égoïsmes et du conventionnel.

La main n’est pas en reste pour nous soumettre aux vices et aux passions car les doigts ont une grande sensibilité tactile ; ils se trouvent à l’origine des voluptés charnelles tel le toucher électrique de l’amour passion, le port ostentatoire d’un bijou, la recherche de l’argent et des biens matériels.

Nos pensées comme nos mains perdent ainsi en se chargeant du passé leur fluidité naturelle.

Cela veut dire que nos pensées, comme nos mains sont liées à notre histoire familiale et personnelle, à notre schéma parental et social.

 

Cependant, l’homme est libre.

La liberté prend ici toute sa dimension quand le chemin commence dans la caverne utérine, pour se prolonger dans les différentes étapes de la vie.

En fait, l’homme n’est plus libre, c’est l’enfant qui l’est.

Pour se retrouver, l’homme devra descendre dans les méandres de son inconscient. Cette descente est un chemin ardu, une « route angoissante ». Elle nous met en lien avec la dimension temporelle du Présent, du Maintenant.

Elle induit une renaissance qui s’inscrit dans un renouvellement quotidien. Le passé devient un outil de connaissance de soi qui vient alimenter notre futur.

Nous pénétrons dans la profondeur de notre être réel pour devenir accoucheur de nous même.

 

Il est paradoxal que cette maïeutique se fasse avec les mots chemins, route, pas, et d’autres encore évoquant le pied. Il est paradoxal qu’elle utilise la parole et donc la langue, que ce soit sur le divan du psychanalyste ou bien dans tout autre lieu.

 

Cependant, ce sont bien les mains qui façonnent notre construction et notre naissance. On comprend leur importance dans la mise en route de ce travail, et la sacralité à accorder aux mains qui nous guident.

 

Le Psaume 24 dit :

« Qui gravira la montagne du Seigneur ou se tiendra à la sainte place ? Celui qui a les mains propres et un cœur pur. »

Le fait de se laver les mains est un préalable à certains actes de la vie ; il l’est à certains rituels.

Avoir les mains propres est en rapport avec le travail de renaissance et signifient le fait qu’elles actent nos pensées de façon authentique.

 

Si l’on veut une preuve de leur caractère sacré, il faut regarder la paume de ses mains…

Trois lignes se retrouvent constamment à gauche comme à droite : une courbe qui part environ 2 cm en dessous de la base de l’index et contourne la masse musculaire du pouce (éminence Thénar) pour se terminer vers la ligne médiane du poignet ; une seconde qui part à peu prés au même endroit que la précédente et se dirige vers le milieu de la masse musculaire dans le prolongement du 5ème doigt (éminence hypothénar) ; une troisième émerge entre le 2ème et le 3ème doigt et se dirige vers la base du 5ème doigt, environ 1,5cm en dessous. Elles sont particulièrement prononcées lors de la flexion des doigts.

Lorsque nous mettons nos mains face à face, nous réalisons que ces lignes sont en miroir et que les paumes concaves réalisent deux miroirs paraboliques.

Nous savons que les miroirs paraboliques captent des faisceaux de lumière.

Dans la tradition islamique, le dessin de ces 3 lignes courbes représente des nombres sacrés désignant les noms divins.

Rappelons-nous que c’est à la recherche de nous même que sommes ; nous cherchons notre essence, notre être essentiel.

 

Acceptons l’idée que nous pouvons donc capter la Lumière entre nos mains. D’autres l’ont fait avant nous, dont un certain Rodin avec une œuvre majeure qui représente deux mains qui s’approchent face à face, les doigts vers le haut, légèrement croisées en oblique, œuvre nommée « la cathédrale » !

Acceptons que cette Lumière puisse nous envahir et éclaire notre chemin.

Et pourquoi ne pas penser que ce rapprochement des mains est à l’évidence un geste de prière.

Remarquons également les représentations sacrées tels les icônes : les mains des divinités et des saints sont extrêmement longues et fines, ouvertes, parfois porteuses du Livre ou d’un autre symbole. Elles indiquent un sens, une direction et tracent dans l’espace le code caché du message sacré.

Au plafond des loges du Vatican, Raphaël a représenté Dieu avec ses mains lorsqu’il crée le monde.

Sur le plafond de la chapelle Sixtine, Michel-ange représente la création d’Adam par le contact de la main de Dieu.

 

Remarquons encore que les plus anciens témoignages de l’activité picturale humaine sont des empreintes humaines en négatif ; ce sont des contours de mains sur des parois de certaines grottes du paléolithique.

 

Dans l’initiation au Zen en extrême orient, les mains sont unies avec les bras croisés appuyés sur le plexus au centre du corps pour recueillir les forces cosmiques, les paumes des mains sont dirigées vers le haut dans la prière.

 

Dans le Bouddhisme, la main droite prend à témoin l’ascension de Bouddha vers le ciel et la main gauche est tournée vers la terre et en rapport avec la mendicité.

 

Dans le Soufisme, pour les Derviches Tourneurs la danse sacrée s’effectue avec une paume tournée vers les astres, l’autre en direction du sol ; le corps devient ainsi un pivot entre le ciel et la terre, sa rotation permet pendant ce rite extatique d’atteindre la conscience de dieu et la communion spirituelle.

 

Enfin, la Maçonnerie permet, par la chaîne d’union de mettre en relation les participants d’une loge et symboliser une œuvre de fraternité universelle.

 

De toute évidence, chaque main est différente et signe une identité propre à l’individu. Chaque ligne de main, chaque volume ou forme qui la dessine, permettent d’établir une empreinte digitale, des traits de caractères acquis et leur modifications périodiques, zodiacales par exemple.

Enfin, chacun des cinq doigts de la main correspond à un symbole particulier : le pouce (doigt de Vénus) est lié à la tête et correspond aux signes de vie ou de mort des romains. L’index (doigt de Jupiter) désigne et accuse. Le médius (doigt de Saturne) est le doigt du milieu, c’est à dire le doigt de la médiumnité. L’annulaire (doigt du soleil) est celui qui porte l’alliance. L’auriculaire (doigt de Mercure) est lié au cœur et à l’inconscient (mon petit doigt m’a dit…).

 

 

Après sa dimension sacrée et maïeutique, considérons la main et sa fonction sensorielle.

Sa complexité anatomique et physiologique lui permet une action motrice fine et particulière (29 os – 40 muscles), mais aussi et surtout sa richesse en récepteurs de la sensibilité et leur connexion directe aux centres supérieurs du cerveau en fait l’organe du toucher.

Le toucher a quatre aspects de perception de la réalité : La forme qui est volumétrique, la densité qui est la forme intérieure à la structure, le nombre qui diversifie et enrichit la forme, le mouvement et le repos en rapport avec la respiration.

 

De nos cinq sens, seuls la vue et le toucher sont objectifs. L’essence du TOUCHER est de regarder, et celle du REGARD est de toucher.

L’objectivité est un consensus subjectif ; il suffit donc que deux personnes accordent leur subjectivité à propos d’un élément pour créer un élément objectif. L’objectivité scientifique est crée par un groupe d’humains qui ont accordé leur subjectivité pour affirmer quelque chose ; l’Histoire nous prouve que cette objectivité est changeante.

Prenons deux exemples par rapport à la densité :

  • La table est dure, dit mon œil, parce que ma main l’a éduqué. Ma main ne peut donc modifier son aspect.
  • Le karatéka brise une brique avec sa main parce que son œil a modifié son approche subjective.

Dans ces exemples, la dureté a deux réalités objectives ; il suffit qu’à chaque fois, vue et toucher s’accordent.

 

Cela paraît simple mais n’explique pas vraiment comment les mécanismes du toucher sont mis en route et utilisés par l’ostéopathe. En voici une description.

 

Le toucher qui guérit est au cœur de cinq fonctions.

La première consiste à percevoir et écouter ; elle utilise les capacités de perception tactiles superficielles et profondes des doigts et des paumes. Des récepteurs neurologiques transmettent ici des messages directement aux centres supérieurs du cerveau. L’écoute manuelle est le temps de travail qui fait le diagnostic ostéopathique.

La seconde est celle de l’analyse et de la traduction des messages. La culture médicale et sa connaissance sont celles de l’anatomie et de la physiologie. Le médecin peut dés lors expliquer les parties du corps en souffrance, comprendre les mécanismes des perturbations et l’historique de leur mise en place.

La réponse doit ensuite être structurée. C’est la troisième fonction que l’on appelle intention. La pensée met en place un processus thérapeutique. Le geste thérapeutique est en même temps dans la tête et dans les mains.

Paradoxalement, la quatrième fonction consiste à savoir ne rien faire. C’est un aspect extrêmement difficile à maîtriser pour un médecin dont les longues études lui apprennent à décider et agir. Ne rien faire permet à cet instant précis du traitement, la réaction des tissus du sujet. Cette expression va dire si la main est juste ou non.

Il s’établit ainsi un dialogue entre la main du soignant et les tissus du soigné. Ce dialogue est la cinquième fonction du toucher. Il est à l’interface des quatre premiers. Sa maîtrise conduit le traitement vers la guérison.

Les mains du thérapeute sont de cette façon à l’interface de deux êtres, leur structure comme leurs fonctions.

 

 

En conclusion, retenons la fonction sacrée de la main et ses fonctions neuro-fonctionnelles complexes, sa position d’interface entre le matériel et l’immatériel, entre la pensée et les actes.

Retenons qu’elle est un outil de travail et de façonnage de notre être profond.

Les mains sont un merveilleux outil de créativité : du peintre au potier, du sculpteur au maçon, du chef cuisinier au tourneur sur bois, du jardinier à l’écrivain, du musicien au guérisseur,… de l’enfant au vieillard, elles animent et révèlent la lumière en toutes choses.

Dans notre métier de soignant, elles sont un outil thérapeutique.

 

 

 

 

 

 

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Un métier passionnant pour un homme passionné

J’ai crée au printemps 2011 mon blog ostéopathique, complémentaire à docosteo. L’objectif est de partager mon expérience, mes réflexions sur mon métier et les techniques manuelles, ma philosophie de la vie, tant avec quelques textes, quelques histoires de consultations, et une galerie de photos à partager.

Docteur en Médecine, Diplômé en Ostéopathie, je me suis consacré à la médecine d’urgence, puis à la médecine générale (cabinet libéral en secteur rural), avant de créer en 1990 le Pôle de Médecine Ostéopathique du 5 rue Sainte Claire à Limoges.

J’ai travaillé avec les grands noms européens et nord-américains de l’ostéopathie qui m’ont transmis leur passion, l’intelligence des traitements, les subtilités de l’enseignement.

Chargé de cours à l’Université de Bordeaux 2 depuis 2001, mon activité d’enseignant et de conférencier se développe progressivement .
Aujourd’hui, outre mon activité libérale et universitaire, je préside l’Association Périgord Limousin d’Ostéopathie, et m’investit dans des actions humanitaires au Cambodge.

Je suis aussi, l’ostéopathe de Guillaume Moreau.

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L’ostéopathie en résumé

I DÉFINITION DE L’OSTÉOPATHIE

L’ostéopathie est l’art du diagnostic et du traitement des lésions ostéopathiques. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une connaissance parfaite et un approfondissement permanent de toute la connaissance anatomique.

La lésion ostéopathique est une dysfonction somatique. La dysfonction somatique est une restriction de mobilité. Cette restriction de mobilité (ou dysfonction somatique) a une origine soit par un traumatisme direct, soit par un traumatisme indirect. L’origine de la dysfonction peut également utiliser des voies réflexes qu’elles soient somato-somatiques, viscéro-somatiques ou bien cortico-somatiques. Il existe encore des dysfonctions somatiques qui ont pour origine les déséquilibres de posture de l’être humain.

Pour ce qui concerne le diagnostic de la dysfonction somatique, il s’effectue par rapport à un point neutre qui est un point d’équilibre d’une structure anatomique, point d’équilibre compris entre des barrières dites élastiques et anatomiques.

Lorsque survient un traumatisme (cf ci dessus) le point neutre habituel (physiologique), subit un déplacement et il devient pathologique. Ce point neutre pathologique se situe entre une barrière physiologique et une barrière restrictive.

Le diagnostic ostéopathique s’effectue avec la main et l’utilisation du toucher. Toute la main est tapissée de récepteurs de sensibilité profonde (proprioceptifs) qui sont directement connectés, sans relais, au cortex cérébral.

Les conséquences cliniques de ces dysfonctions sont immédiates et inflammatoires, d’une part, et d’autre part, tardives avec perte de mobilité, impotence fonctionnelle, perte de la masse musculaire, modification cutanée, puis arthrose et douleurs chroniques.

Progressivement se constitue toute une zone lésionnelle d’adaptation des tissus dans et hors de la zone concernée, ainsi que des réactions cutanées, musculaires et ligamentaires.

 

II. INDICATION ET CONTRE INDICATION

Les indications de l’ostéopathie comportent toutes les affections mécaniques de la colonne vertébrale (lombalgies, dorsalgies, cervicalgies chroniques ou aiguës, douleurs vertébrales projetées…).

Egalement sont concernées par un traitement ostéopathique les affections mécaniques articulaires périphériques (entorses, tendinites, capsulites…)
Autres indications : les névralgies d’origine mécanique (douleurs inter costales, cervico-brachiales, sciatiques, névralgie de Arnold, syndrome des scalènes, canal carpien…).

Toute indication d’un traitement ostéopathique nécessite un diagnostic médical préalable. Ce diagnostic est essentiel avant d’envisager de traiter en ostéopathie des troubles de l’équilibre, des céphalées, des acouphènes, des affections de l’articulation temporo-mandibulaire et les syndromes d’algodystrophie de l’articulation manducatrice (SADAM), ainsi que toutes les souffrances du nourrisson.

Il faut noter également des indications à visée préventive dans tous les domaines de la posturologie, les raideurs post fracturaires, les maladies rhumatismales en dehors des poussées inflammatoires, les insuffisances respiratoires, les affections O.R.L., certaines affections circulatoires, digestives et gynécologiques.

Enfin il s’agit d’un traitement de choix à caractère préventif chez les sportifs, les musiciens, les travailleurs avec mouvements répétitifs ou station immobile prolongée. Ces indications peuvent nécessiter une consultation une à deux fois par an, ou après un traumatisme ; on peut retrouver de telles indications en obstétriques (lombalgie de la femme enceinte, dystocie de présentation), ou après un accouchement.

Les contre indications absolues à un traitement ostéopathique sont :
> l’absence du consentement du patient, l’existence d’un diagnostic médical

de contre indication.
> Un diagnostic différentiel référé en rapport avec une pathologie viscérale (exemple : infarctus du myocarde), néoplasique, psychiatrique, métabolique…

Il existe également des contre indications relatives. Cependant l’ostéopathe expérimenté est capable d’utiliser différentes techniques et cela lui permet d’adapter son traitement à la pathologie diagnostiquée, ainsi qu’à l’âge du patient. Une technique articulaire pourra être interdite là où une technique musculaire réglera le problème.

 

III. PRATIQUES DES DIFFERENTES TECHNIQUES

Les techniques ostéopathiques se décomposent en deux grandes familles :
> Les techniques structurelles directes et indirectes.
Les techniques structurelles directes utilisent la notion de barrière précédemment citée en dirigeant les tissus vers la barrière de la dysfonction. Ce sont des techniques articulaires : H.V.B.A. (Haute Vélocité Basse Amplitude), B.V.H.A (Basse Vélocité Haute Amplitude), inversion de paramètres ou bien des techniques musculaires, T.O.G. (Technique ostéopathique Général), SCS (technique de pression et d’appui musculaire), R.P.I. (Relâchement Post Isométrique).

Toujours par rapport à la barrière, mais cette fois ci en aidant les tissus à se déplacer vers la barrière physiologique et non plus vers la barrière de restriction, ce sont les techniques structurelles indirectes.
Elles peuvent être articulaires (Techniques de Maigne), elles peuvent être d’équilibration ligamentaire, ou bien encore d’inversions de paramètres. Elles peuvent également être musculaires et cela comprend à nouveau le T.O.G. et des techniques de relâchement myofascial.

L’association de techniques ostéopathiques allant dans le sens direct et dans le sens indirect, l’indication posturale, l’âge du patient, le plan thérapeutique de l’ostéopathe, etc… créent une infinité de possibilités.

> Les techniques fonctionnelles.
Les techniques fonctionnelles vont toujours dans le sens du mouvement d’aisance tissulaire et sont basées sur la respiration. C’est ici une notion fondamentale de l’écoute manuelle.

Les différentes techniques utilisées par l’ostéopathe s’inscrivent dans un plan thérapeutique élaboré après un diagnostic médical puis ostéopathique et prennent en compte le patient dans sa globalité. Toutes ces techniques nécessitent un long apprentissage et beaucoup d’expérience. Il existe parfois quelques réactions secondaires passagères (douleurs et courbatures, fatigues et somnolences, euphories, …). Ces réactions n’excédent en général pas deux ou trois jours et cèdent spontanément.

Les accidents sont rarissimes (1 sur 2 000 000 d’actes).

Un intervalle de trois à six semaines, voire trois mois est toujours nécessaire entre deux traitements ostéopathiques.

 

IV. DIFFERENCE ENTRE LES OSTEOPATHES

Les ostéopathes non médecins sont interdits de manipulations gynéco- obstétricales et de toucher pelvien.
Les ostéopathes non médecins ne peuvent intervenir chez un nourrisson de moins de six mois. Et ne peuvent traiter un rachis cervical qu’à la seule condition que le médecin traitant ait établi un certificat de non contre indication, certificat qui engage sa propre responsabilité.

Le médecin ostéopathe a de son côté, au préalable à ses études d’ostéopathie, un parcours universitaire complet qui l’amène à un exercice de diagnostic médical et des études universitaires longues de huit ans, lui donnant le titre de Docteur en Médecine.

De plus, un parcours universitaire de deux ans a été crée il y a quelques années, lui permettant d’obtenir un Diplôme Inter Universitaire de Médecine Manuelle Ostéopathique.
Il existe également un certain nombre d’associations de formation médicale continue spécifiques à l’Ostéopathie.

 

V. EN CONCLUSION

Un traitement ostéopathique nécessite un diagnostic médical préalable indispensable, suivi d’un diagnostic ostéopathique qui permettra d’élaborer un traitement ostéopathique. Ce traitement ostéopathique fait parti intégrante de différentes possibilités thérapeutiques mises à la disposition des médecins.

L’ostéopathie nécessite une parfaite connaissance de l’anatomie, de la biomécanique et des techniques.

La prescription de l’ostéopathie nécessite la connaissance des différents acteurs du paysage ostéopathique français, de leur champs de compétence respectifs, réglementés et des responsabilités de chacun.
Les techniques spécifiques sont sans danger. Il s’agit d’un traitement non médicamenteux de la douleur.

Par une action rapide et un coût moindre, le traitement permet de soulager un patient avec peu ou pas d’arrêt de travail.

[quote type=”center”] C’est une thérapie active en prévention et en santé publique. [/quote]

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