Les réflexes primitifs

 

 

Lors de sa naissance, l’enfant quitte le milieu confortable et protecteur de l’utérus maternel pour pénétrer dans un monde où il se trouve assailli par une quantité inhabituelle de stimuli.

Il ne peut interpréter immédiatement toutes ces informations, et doit réagir selon leur intensité et leur soudaineté.

Il vient d’un monde stabilisé pour pénétrer dans un monde chaotique. Le froid et la chaleur ont remplacé la douceur, l’alimentation automatique n’est plus disponible, il ne bénéficie plus de l’oxygène maternel.

Il doit apprendre à chercher et trouver de quoi assouvir ses propres besoins.

Pour ce faire, il est équipé d’un « set » de réflexes primitifs ou archaïques. Ils sont automatiques, stéréotypés, sous la commande directe du cerveau et sans participation corticale.

Ces réflexes primitifs sont essentiels à la survie du bébé pendant ses premières semaines de vie ; ils constituent en outre un entraînement à l’acquisition ultérieure de nombreux savoir-faire.

Cependant, leur durée est limitée dans le temps ; ils sont inhibés ou contrôlés par les centres supérieurs du cerveau qui permettent à l’enfant une évolution vers une structuration neurologique et motrice complexe et sophistiquée.

Cette structuration met en place un système neuromusculaire d’adaptation à la pesanteur, que l’on appelle posture. Ce système correspond à l’activité musculaire tonique.