Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (3).

Le travail

Le pelvis est utilisé pour s’ouvrir au niveau de ses trois articulations, les deux articulations sacro-iliaques ainsi que la symphyse pubienne. Ceci se produit afin de faciliter le passage du bébé.

Tout antécédent traumatique du bassin va provoquer une restriction de mobilité de ces articulations. De ce fait, la modification de la taille et de la forme du canal de naissance va restreindre la facilité de descente de la tête dans ses détroits.

 

Lorsqu’une restriction se limite à une partie du pelvis, l’autre zone va subir une sur contrainte puisque elle va compenser ce que ne peut faire l’autre partie.

Qu’elle soit totale ou partielle, la restriction de mobilité du bassin sera toujours à l’origine de problèmes pendant la phase post-natale telle que douleurs lombaires, dorsales ou cervicales, fatigue anormale et importante, contrainte importante sur l’ensemble des disques de la colonne vertébrale, incontinence par faiblesse du muscle vésical et descente des organes tel l’utérus.

 

 

Les positions d’accouchement pouvant adapter à ces limitations telles que position accroupie, à quatre pattes ou à genoux ne sont pas utilisées dans nos salles d’accouchement et ne permettent pas d’obtenir une expansion suffisante du pelvis.

 

La position classiquement employée pour l’accouchement, en décubitus et flexion des jambes, permet une certaine ouverture du bassin mais peut, parfois, ne pas faciliter le passage de l’enfant. Cependant ces positions de décubitus sont nécessaires du fait de l’utilisation d’une anesthésie péridurale.

 

 

Une des raisons de la dépression post-natale (baby blues) peut avoir comme origine les pressions importantes axées sur l’utérus par la tête du bébé qui, lors de son passage, a tendance à le repousser en arrière et vers le bas.

Il résulte de cela une importante tension sur les membranes spinales (dure-mère) car il existe une attache de la dure-mère au niveau de la 2ème vertèbre sacrée (S2).

Ce fait explique que l’ensemble des mouvements du sacrum ainsi que ses contraintes vont avoir une influence sur les membranes méningées et donc agir sur l’ensemble du dispositif du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ainsi que sur le fonctionnement du système nerveux autonome.

 

Les syndromes dépressifs résultants de cette situation peuvent alors être traités par un simple réajustement et repositionnement du sacrum dans sa loge.

 

Les modalités de l’accouchement dans nos salles d’obstétriques européennes, sont la plupart du temps à l’origine de ces contraintes sur le sacrum et il apparaît donc utile d’effectuer un traitement ostéopathique et un repositionnement du sacrum après chaque accouchement.