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Une histoire à l’envers…

 …car la consultation se déroule à la fin de l’histoire.

Il est arrivé dans le ventre en même temps que sa sœur et sa vie d’embryon a débuté dans le cocon de l’endomètre utérin.

Il a su qu’elle n’était pas là et ne viendrait pas.

Sans attendre il a choisi son chemin pour vivre.

A cinq semaines de grossesse, maman a vécu l’angoisse et la douleur d’une grossesse extra-utérine.

Et lui, s’est tapis dans le secret de la paroi utérine tandis que sa sœur quittait le chemin et que sa mère, sous anesthésie générale, avait disparue.

Il a vrillé son placenta pour s’accrocher mieux…et, le « miraculé », est arrivé au terme.

Seul le placenta n’a pas suivi. Il a fallu le délivrer par un geste chirurgical afin d’éviter une hémorragie fatale.

 

Il est vivant, entouré, conscient de ce à travers quoi il est passé.

Il intègre les inquiétudes de maman, avec celles de papa.

Il décide de grandir vite, d’être un grand et sérieux garçon dès à présent.

Il sent qu’ils ont besoin d’aide.

Il ne dort plus.

Voici le symptôme prétexte à la consultation ostéopathique.

Il ne dort plus parce qu’il veille et protège ses parents.

Il veut porter pour soulager, capter pour transmuter, leur deuil, leur inquiétude, cette expérience douloureuse.

 

C’est au prix de son enfance sans jeu qu’il entretient sa blessure d’embryon.

 

Et c’est dans cet instant que l’ostéopathe doit connaître la conscience du geste et celle de l’intention, sans jugement ni à priori.

Il doit trouver un état d’observateur et de neutralité pour comprendre les mouvements, les formes, la qualité vitale, qui s’ouvrent sous la main.

Il doit être lucide, chercher la cause, et trouver le processus thérapeutique qui guérit.

Dr Patrick Jouhaud.

 

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Bébé d’Ostéopathe…

 

L’ainé, porteur de mémoire familiale.

 

Pierre a 6 ans…

Il se laisse porter par la vie. Son corps est fermé, petit, presque effacé…un chaton effarouché, méfiant.

Maman et Mamie l’accompagnent.

Elles disent : il a peur de tout, est très craintif de chaque chose de la vie, dissipé à l’école, il répond et ses mots sont plutôt agressifs, fait souvent de violentes colères, ne mange rien.

J’entend : il n’aime pas l’imprévu, les changements, très doué à l’école pour ne pas s’y ennuyer, est porteur d’une émotion trop lourde pour lui.

Maman évoque une grossesse de rêve, un accouchement long et difficile, puis un lien d’opposition permanente avec son fils. Elle compare avec son second, 3 ans, avec lequel elle entretient un lien fusionnel et qui lui fait beaucoup de câlins…sous entendu, ce qui n’est pas le cas de Pierre !

L’ange de la jalousie passe.

Mamie enfonce le clou, et l’espace se referme.

Pierre est sur ma table. Mes mains se posent sur lui. Elles sont aimantées immédiatement vers son ombilic. Une densité tissulaire autour du nombril et dans le ventre donne la sensation d’un volume empâté. Le cordon ombilical n’est donc toujours pas coupé.

Lorsque je pose la question à Maman de l’état du placenta et des conditions de la délivrance après la naissance de Pierre, elle évoque une difficulté et le fait que quelques éléments de ce placenta encore présents dans la paroi utérine ont nécessité une petite intervention gynécologique huit jours après.

Pour la première fois, elle est déstabilisée, une émotion passe dans son regard.

A ce stade, on peut dire qu’un cordon ombilical virtuel fonctionne entre la mère et son fils et entretient un lien fusionnel conflictuel. Le conflit est dans les émotions, il est aussi alimentaire, il interdit le toucher, les caresses et les câlins.

Mes mains travaillent sur le ventre de Pierre, touchent ce cordon virtuel, et entreprennent un traitement de démêlage tissulaire.

C’est pendant cette phase thérapeutique que la lumière va dissiper les ombres des non dits et dénis. Maman dit qu’elle est une enfant adoptée. Mamie raconte l’abandon du bébé par la maman biologique chez des gens âgés qui l’ont élevée jusqu’à 5 ans.

Sa déstabilisation est totale. Elle s’effondre en larmes. L’abcès du sentiment d’abandon est percé. Cette peur d’être abandonné est portée par son fils depuis la conception et jamais jusqu’alors ce passé n’avait été évoqué.

Les tissus du ventre de Pierre se détendent enfin. L’attachement entretenu par un cordon ombilical virtuel est dénoué tandis qu’un vrai lien s’ouvre.

C’est le début d’une grande histoire pour lui.

 

 

 

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Bébé d’Ostéopathe : la culpabilité parentale

 

Léana, 7 jours, vient au cabinet avec ses parents, car elle a beaucoup de coliques et dort très peu.

Elle est née par césarienne programmée du fait d’une présentation en siège. Ce geste est couramment pratiqué par les obstétriciens car il permet d’éviter les risques liés à une naissance avec présentation dystocique du bébé.

Remarque : Une césarienne est une intervention chirurgicale visant à extraire un enfant de l’utérus maternel par incision de la paroi utérine. Le mot « césarienne » dérive du latin caesar qui veut dire enfant né par incision, (du verbe caedere : couper, inciser) d’où viendrait le surnom porté par Jules César (qu’il a hérité d’un de ses ancêtres qui, lui, serait né par césarienne).

La position en siège du fœtus ferme son bassin et son ventre, crée une contrainte sur les intestins et l’estomac qui parfois est refoulé vers le haut, responsable alors d’un reflux gastro-œsophagien. Outre les difficultés digestives, l’enfant peut avoir une pathologie de hanches et se présente toujours en flexion antérieure (penché en avant).

Dans le cas présent, le traitement ostéopathique « démêle » les contraintes tissulaires. Léana se redresse et commence à prendre appuis sur son diaphragme.

Cependant, les questions des parents se font pressantes : « elle n’a pas choisi le moment de sa naissance », « elle n’est pas née normalement », « il lui manque quelque chose de ne pas être passée par les voies naturelles » (sous-entendu, elle n’a pas souffert et ça va lui manquer !)…, « elle s’endort en prenant son repas »….

A ces mots, l’ambiance devient tendue et lourde. Madame Culpabilité fait son entrée, accompagnée de Mr Remord tandis que la Star Colère et ses fans du club des Agacés préparent leur fanfare !

Léana se referme et j’ai la sensation qu’elle se raccroche dans le ventre maternel (d’ailleurs à cet instant, maman touche sa cicatrice qui lui fait mal et papa se gratte la tête !).

Je lis dans son regard et perçoit dans mes mains un appel : « aide-les ! », tandis que le corps de Léana se tourne vers ses Parents, comme pour leur parler.

Le dialogue est de dire que, quelles que soient les circonstances, l’enfant choisit toujours sa date de naissance, l’équipe obstétricale prend toujours les bonnes décisions au bon moment dans le but de protéger la vie de la mère et de l’enfant ainsi que de limiter la souffrance. Les mots atténuent les maux inconscients générés par la souffrance biblique de l’enfantement, etc., etc……

Un dialogue du cœur s’installe.

J’ai l’impression de faire renaître Léana dans la détente et le sourire. Maman n’a plus mal au ventre, Papa ne se prend plus la tête et même plaisante… un ange passe… et Léana, jusqu’alors en position verticale entre mes mains, en profite pour se pencher sur un côté, prend appuis sur son diaphragme, et utilise le contact de mes mains pour effectuer le retournement qu’elle n’a pas fait avant l’accouchement !

Un échange de regard entre nous tous délivre la fin du traitement.

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une naissance déclenchée suivie d’une extraction par forceps.

 

Beaucoup de traitements ressemblent à celui de Florent, décrit précédemment. C’est le cas de Mathilde venue à ma consultation à son 8ème jour avec ses parents pour les mêmes raisons que Florent. Pour Mathilde, la naissance avait été difficile car il avait fallu déclencher les contractions utérines. La dilatation du col s’était faite lentement. Le passage du bébé avait nécessité l’aide d’instruments (forceps) afin de limiter sa souffrance.

Quoiqu’il en soit Mathilde souffre physiquement. La puissance des contractions, la lenteur du passage, l’angoisse de l’entourage, la mettent mal à l’aise. Elle a mal à la tête, au dos, au ventre, respire vite et à l’envers. Donc, elle pleure beaucoup, dort peu, ne trouve pas de position de repos, mange et digère difficilement.

Mathilde cumule deux interventions sur le déroulement de sa naissance : le déclenchement et les forceps.

Le déclenchement (d’autant plus négatif s’il n’y a pas d’indications médicales ou chirurgicales) induit chez l’enfant l’idée que rien ne va, la sensation d’être tout le temps interrompu et contrôlé.

Les forceps induisent un fonctionnement mental du type de « je ne peux pas y arriver par moi-même », et des douleurs de tête, de nuque et des épaules.

(Soyons clair, il n’est pas dans mon propos l’intention de critiquer une attitude et un geste obstétrical ; ce qui a été fait l’a été pour le bien de la mère et de l’enfant ; les forceps leur sauvent la vie ; j’en évoque simplement les conséquences.)

Le traitement paraît simple : il faut compacter les tissus comme pour Florent. Toutefois rien ne fonctionne. Mathilde pleure à chaque fois que je la touche. Elle refuse le traitement. Je sens ses tissus, son corps, se bloquer sous mes mains comme si une armure d’acier la recouvrait et l’envahissait.

C’est alors que j’ai l’idée de changer le décor et le scénario. Quelque chose d’imprévu se passe, il faut créer l’inattendu.

Je propose donc au papa et la maman de Mathilde de s’asseoir côte à côte sur la table de travail et dépose Mathilde dans les bras de sa maman.

L’enfant est ainsi contre le sein de sa mère, baignée d’odeurs rassurantes. Son papa pose sa main sur son dos et lui parle.

Je suis derrière la maman et prends un léger appui contre son dos par l’intermédiaire d’un coussin. Mes mains recouvrent la tête de Mathilde. Elles effleurent à peine les cheveux. Mathilde pleure toujours, elle hoquète.

Ma perception est toujours celle d’une armure en acier, comme si mes mains tenaient fermement cet objet.

Cependant je la touche comme une plume posée sur l’eau. Mathilde se défend toujours tant sa souffrance de naissance est forte………

 

Il a fallu du temps, beaucoup de temps ! Il a fallu tout l’amour des parents de Mathilde pour aider à traverser ce temps. Il a fallu toute ma confiance et ma certitude que sous l’armure, les tissus du corps de Mathilde attendaient cette délivrance.

L’armure représente ici toute la contracture et les blocages de cette naissance, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel.

Elle représente aussi toutes les défenses fabriquées par Mathilde pour arrêter de souffrir.

Enfin, au bout de tout ce temps, Mathilde s’est détendue progressivement, plusieurs profonds soupirs ont calmé ses hoquets et ses pleurs. Elle s’est endormie.

Plus rien ne bougeait. Le temps s’est arrêté. C’était comme lorsque plusieurs personnes sont réunies, discutent, parlent, échangent, jusqu’à l’instant de silence inattendu, imprévu, et que chacun remarque en pensant au fond de lui-même… « Un ange passe » !

Enfin, la respiration de Mathilde devenait calme et sereine ; enfin, je pouvais la toucher sans l’agresser. Elle réclamait le sein de sa mère et pendant son repas, la conversation a permis de mettre des mots sur ce qui s’était passé.

Mathilde a réalisé sa capacité de réaction dans des situations difficiles, et sa confiance en son corps dans ces moments-là. Sa maman a compris qu’elle n’était en rien responsable de tout ce qui était arrivé.

J’ai apprécié ce travail et je remercie les parents de m’avoir ouvert cet espace d’amour pour que le traitement puisse être efficace.

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Le bébé qui refusait sa naissance

Voici l’histoire de Florent venu à ma consultation à son 7ème jour.

Il vient avec son papa et sa maman. Le motif de l’appel est : « pleurs et cris incessants ».

De fait, mis à part les premières 24 heures, Florent est sans arrêt en cris et en pleurs. Le calme revient un peu pendant les repas. Le bilan médical à la maternité est normal.

Devant cet enfant que rien ne console et ne calme, très vite, les parents sont désemparés… les voisins mécontents !

L’appel téléphonique de la maman est un appel au secours, débordant d’angoisse et de désespérance.

 

L’arrivée de Florent au cabinet est remarquée car très bruyante. Bref, cet enfant semble très en colère.

L’examen médical et l’examen ostéopathique ne révèlent aucun problème particulier. Il n’y a pas de contraintes crâniennes pouvant expliquer un mal de tête, tout au plus, une tension dans la nuque et le haut du dos.

Je commence alors un traitement par rapport à cette tension, et, quel que soit la position de mes mains, quel que soit la posture du bébé, rien ne se passe. Florent est toujours pleurant et hurlant.

Il arrive un instant où je commence à penser que je ne vais rien pouvoir faire pour cet enfant.

Je suis assis à califourchon sur ma table de travail, c’est ma position préférée pour traiter les enfants. Florent est dans mes mains, je le porte, une main sous la tête, l’autre sous le bassin. Il me fait face.

Ses parents sont assis à côté. Ils ont un contact permanent avec lui.

C’est alors que je demande à nouveau à la maman de raconter la naissance.

C’est avec une sorte de « cri du ventre » qu’elle répond du tac au tac : « de toutes façons il ne voulait pas venir, il a fallu aller le chercher » !

Instantanément, mes mains ont perçu comme une rétraction des tissus du bébé, comme si Florent avait envie de se recroqueviller. Il entend les paroles de sa maman et sa réponse est faite en langage corporel.

Mes mains ont suivi ce mouvement de rétraction dès sa perception. Elles se sont rapprochées. Très vite, Florent s’est compacté, tassé sur lui-même. Ce mouvement a imposé un demi-tour de telle sorte que le bébé se retrouve collé contre moi, son dos contre mon ventre. Ma main sur sa tête a quasiment rejoint ma main sur son bassin. Autant que les tissus l’autorisent, j’accompagne ce mouvement de compaction.

Au bout de quelques secondes, cet enfant qui criait et pleurait depuis sa naissance, cet enfant inconsolable, s’est tu… et s’est endormi…

Je ne sais combien de temps a duré cet instant d’immobilité. Nous l’appelons en ostéopathie « Still point ». Je sais seulement qu’il fallait attendre et ne rien faire. Je me rappelle le regard du papa et de la maman ; je sais qu’ils ont pleuré de soulagement.

Je ressens toujours une grande émotion lorsque je raconte cette histoire.

Pendant cette période d’immobilité, Florent a résolu sa colère. C’est vrai, il ne voulait pas venir. L’avoir forcé avait déclenché son refus. Sa rage se déversait sur tout ce qui l’entourait.

Avoir accompagné physiquement ses émotions dans une compaction tissulaire lui a permis de trouver une autre respiration. C’est un peu comme s’il se réconciliait avec le monde.

Lorsque cet instant d’immobilité et de calme est arrivé à son terme, j’ai senti entre mes mains l’enfant se détendre complètement, un bras, une jambe, puis les quatre membres se sont relâchés. Florent s’est progressivement réveillé. Il m’a regardé au fond des yeux.

Le traitement était terminé, il pouvait revenir dans les bras de ses parents et accepter sa naissance.

Je crois que cet enfant a beaucoup de caractère. Il est très volontaire et ne mâchera jamais ses mots dans la vie.

Sa croissance sera libre et sans contrainte car le refus d’être né s’est transformé dans l’apaisement d’être accueilli.

 

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (3).

Le travail

Le pelvis est utilisé pour s’ouvrir au niveau de ses trois articulations, les deux articulations sacro-iliaques ainsi que la symphyse pubienne. Ceci se produit afin de faciliter le passage du bébé.

Tout antécédent traumatique du bassin va provoquer une restriction de mobilité de ces articulations. De ce fait, la modification de la taille et de la forme du canal de naissance va restreindre la facilité de descente de la tête dans ses détroits.

 

Lorsqu’une restriction se limite à une partie du pelvis, l’autre zone va subir une sur contrainte puisque elle va compenser ce que ne peut faire l’autre partie.

Qu’elle soit totale ou partielle, la restriction de mobilité du bassin sera toujours à l’origine de problèmes pendant la phase post-natale telle que douleurs lombaires, dorsales ou cervicales, fatigue anormale et importante, contrainte importante sur l’ensemble des disques de la colonne vertébrale, incontinence par faiblesse du muscle vésical et descente des organes tel l’utérus.

 

 

Les positions d’accouchement pouvant adapter à ces limitations telles que position accroupie, à quatre pattes ou à genoux ne sont pas utilisées dans nos salles d’accouchement et ne permettent pas d’obtenir une expansion suffisante du pelvis.

 

La position classiquement employée pour l’accouchement, en décubitus et flexion des jambes, permet une certaine ouverture du bassin mais peut, parfois, ne pas faciliter le passage de l’enfant. Cependant ces positions de décubitus sont nécessaires du fait de l’utilisation d’une anesthésie péridurale.

 

 

Une des raisons de la dépression post-natale (baby blues) peut avoir comme origine les pressions importantes axées sur l’utérus par la tête du bébé qui, lors de son passage, a tendance à le repousser en arrière et vers le bas.

Il résulte de cela une importante tension sur les membranes spinales (dure-mère) car il existe une attache de la dure-mère au niveau de la 2ème vertèbre sacrée (S2).

Ce fait explique que l’ensemble des mouvements du sacrum ainsi que ses contraintes vont avoir une influence sur les membranes méningées et donc agir sur l’ensemble du dispositif du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ainsi que sur le fonctionnement du système nerveux autonome.

 

Les syndromes dépressifs résultants de cette situation peuvent alors être traités par un simple réajustement et repositionnement du sacrum dans sa loge.

 

Les modalités de l’accouchement dans nos salles d’obstétriques européennes, sont la plupart du temps à l’origine de ces contraintes sur le sacrum et il apparaît donc utile d’effectuer un traitement ostéopathique et un repositionnement du sacrum après chaque accouchement.

 

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (2).

 

La grossesse

Pendant la grossesse, l’utérus de la mère subit une importante croissance de hauteur et de poids, ce qui la conduit à être obligée d’ajuster sa posture. Normalement se développe une lordose lombaire plus importante tandis que le corps rééquilibre la prise du poids antérieure par un élargissement des dernières côtes thoraciques pour permettre à la cavité abdominale de s’expanser et au diaphragme d’être repoussé vers le haut dans la cavité thoracique.

Les anciennes blessures de la cage thoracique sont susceptibles de limiter la capacité du diaphragme à être repoussé vers le haut ; l’utérus est alors repoussé vers l’avant. Cela provoque un ventre extrêmement proéminent.

Les tensions constatées au niveau du diaphragme peuvent provoquer des contraintes réduisant le flux sanguin des vaisseaux le traversant (artère aorte, veine cave inférieure, vaisseaux lymphatiques).

Ceci peut provoquer une augmentation de la pression sanguine, d’une part, et, d’autre part, une congestion sanguine de tous les vaisseaux situés en dessous du diaphragme ( à l’origine de varices, œdème des membres pelviens, douleurs du périnée, hémorroïdes).

Egalement, ces contraintes du diaphragme vont modifier les rapports anatomiques ainsi que la fonction du cardia (sphincter de l’entrée de l’estomac), et être à l’origine de symptômes tels que reflux, troubles oesophagiens ou sensations de brûlure.

Proche du terme, les ligaments (notamment ceux de la zone lombo-pelvienne) deviennent plus souples en vue de préparer l’accouchement, et la plupart des muscles sont utilisés pour maintenir la posture.

Ceci peut provoquer un état de fatigue ainsi que des lombalgies et dorsalgies de fin de grossesse.

Si le corps est en bon état de marche ces changements posturaux sont finement adaptés. Cependant s’il existe un quelconque degré de limitation que se soit au niveau des muscles, des ligaments, des articulations ou des os qui maintiennent la posture, le corps ne peut alors s’adapter.

Ces limitations ont pour origine un déséquilibre postural, une chirurgie, une maladie, un traumatisme même ancien.

Il arrive que ces limitations soient tellement importantes que l’organisme ne peut littéralement pas supporter l’expansion de l’utérus et le bébé est alors spontanément en dystocie de présentation.

Les techniques ostéopathiques en rapport avec un traitement de relâchement du diaphragme, d’équilibre des tensions ligamentaires, d’ajustements articulaires, sont parfaitement indiquées dans tous les problèmes cités ci-dessus.

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (1).

La grossesse, le travail et la délivrance sont des évènements physiques à la fois pour la mère et l’enfant.

L’ostéopathie est un art de médecine manuelle qui possède un potentiel pour traiter les problèmes physiques associés à ces événements.

Essayons de comprendre pourquoi.

Selon un principe ostéopathique de base, le corps humain ne peut pas fonctionner normalement si même une de ses infimes parties, n’est pas correctement structurellement constituée.

De la même façon le corps travaillera toujours pour retrouver de façon autonome son état de santé initial.

Tous les événements importants survenus au cours de nos vies, qu’il s’agisse de traumatismes physiques ou psychiques, de maladies graves, de traitements médicamenteux importants, sont inscrits sous forme de mémoire et/ou de contraintes à l’intérieur de notre corps.

La plupart du temps le corps s’adapte à la plupart des stress qui lui sont imposés sans manifester aucun symptôme. Cependant, après un temps plus ou moins variable, ou bien après une accumulation des différents stress imposés, il ne peut plus s’ajuster et des symptômes peuvent alors apparaître.

Cependant la cause originelle du problème peut être survenue un long temps auparavant. La naissance, une chute ancienne, par exemple, sont des événements qui engrènent un stress dont la symptomatologie peut apparaître beaucoup plus tard dans la vie.

Nous allons considérer la grossesse, le travail et la délivrance et examinons comment le corps est capable de s’adapter et ce qui arrive lorsqu’il ne le fait pas.

Ce sera le thème de trois articles à paraître.

 

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