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Indications et contre-indications de l’ostéopathie

 

Les indications de l’ostéopathie comportent toutes les affections mécaniques de la colonne vertébrale (lombalgies, dorsalgies, cervicalgies chroniques ou aiguës, douleurs vertébrales projetées…).

 

Egalement sont concernées par un traitement ostéopathique les affections mécaniques articulaires périphériques (entorses, tendinites, capsulites…)

Autres indications : les névralgies d’origine mécanique (douleurs inter costales, cervico-brachiales, sciatiques, névralgie de Arnold, syndrome des scalènes, canal carpien…).

 

Toute indication d’un traitement ostéopathique nécessite un diagnostic médical préalable. Ce diagnostic est essentiel avant d’envisager de traiter en ostéopathie des troubles de l’équilibre, des céphalées, des acouphènes, des affections de l’articulation temporo-mandibulaire et les syndromes d’algodystrophie de l’articulation manducatrice (SADAM), ainsi que toutes les souffrances du nourrisson.

 

Il faut noter également des indications à visée préventive dans tous les domaines de la posturologie, les raideurs post fracturaires, les maladies rhumatismales en dehors des poussées inflammatoires, les insuffisances respiratoires, les affections O.R.L., certaines affections circulatoires, digestives et gynécologiques.

 

Enfin il s’agit d’un traitement de choix à caractère préventif chez les sportifs, les musiciens, les travailleurs avec mouvements répétitifs ou station immobile prolongée.

Ces indications peuvent nécessiter une consultation une à deux fois par an, ou après un traumatisme ; on peut retrouver de telles indications en obstétriques (lombalgie de la femme enceinte, dystocie de présentation), ou après un accouchement.

 

Les contre-indications absolues à un traitement ostéopathique sont :

– L’absence du consentement du patient et l’existence d’un diagnostic médical de contre-indication.

 

Il existe également des contre-indications relatives.

 

Cependant l’ostéopathe expérimenté est capable d’utiliser différentes techniques et cela lui permet d’adapter son traitement à la pathologie diagnostiquée, ainsi qu’à l’âge du patient.

Une technique articulaire pourra être interdite là où une technique musculaire réglera le problème.

à suivre…

 

 

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Définition scientifique de l’ostéopathie

 

L’ostéopathie est l’art du diagnostic et du traitement des lésions ostéopathiques. Pour cela, il est nécessaire d’avoir une connaissance parfaite et un approfondissement permanent de toute la connaissance anatomique.

 

La lésion ostéopathique est une dysfonction somatique.

La dysfonction somatique est une restriction de mobilité.

Cette restriction de mobilité (ou dysfonction somatique) a une origine soit par un traumatisme direct, soit par un traumatisme indirect.

L’origine de la dysfonction peut également utiliser des voies réflexes qu’elles soient somato-somatiques, viscéro-somatiques ou bien cortico-somatiques.

Il existe encore des dysfonctions somatiques qui ont pour origine les déséquilibres de posture de l’être humain.

 

Pour ce qui concerne le diagnostic de la dysfonction somatique, il s’effectue par rapport à un point neutre qui est un point d’équilibre d’une structure anatomique, point d’équilibre compris entre des barrières dites élastiques et anatomiques.

 

Lorsque survient un traumatisme (cf ci-dessus) le point neutre habituel (physiologique), subit un déplacement et il devient pathologique. Ce point neutre pathologique se situe entre une barrière physiologique et une barrière restrictive.

 

Le diagnostic ostéopathique s’effectue avec la main et l’utilisation du toucher. Toute la main est tapissée de récepteurs de sensibilité profonde (proprioceptifs) qui sont directement connectés, sans relais, au cortex cérébral.

Les conséquences cliniques de ces dysfonctions sont immédiates et inflammatoires, d’une part, et d’autre part, tardives avec perte de mobilité, impotence fonctionnelle, perte de la masse musculaire, modification cutanée, puis arthrose et douleurs chroniques.

 

Progressivement se constitue toute une zone lésionnelle d’adaptation des tissus dans et hors de la zone concernée, ainsi que des réactions cutanées, musculaires et ligamentaires.

à suivre…

 

 

 

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mais qu’est-ce que l’ostéopathie?

 

 

L’enseignement ostéopathique que j’ai reçu est basé sur une notion fondamentale et majeure d’écoute des tissus du corps avec les mains. Cela permet un diagnostic et facilite un traitement qui ne contrarie jamais les mouvements inconscients du corps.

 

On appelle cela une technique indirecte ou encore ostéopathie fonctionnelle. Pour mieux comprendre, voici un exemple pris dans le quotidien.

Vous avez soif, vous prenez un verre et une carafe d’eau. Vous versez une partie de l’eau dans le verre. Il y a dans cet événement une structure « carafe », une structure « verre », une structure « eau ». Ces trois structures sont alignées par vos mains, votre bras, votre corps qui établissent ce geste et qui vont remplir le verre avec l’eau provenant de la carafe. Dans ce mouvement vous réalisez un événement que vous avez programmé. Un événement pour lequel vous avez eu l’intention de faire ce geste.

Vous allez remplir le verre jusqu’à un certain seuil, soit par rapport à votre soif, soit par rapport au bord du verre.

 

Le geste thérapeutique manuel suit exactement ce même processus : entre l’intention du thérapeute et l’utilisation des mains par rapport à ce qu’il a l’intention d’écouter et de faire avec ses mains.

 

Si les mains sont importantes pour un ostéopathe, elles prennent une importance capitale lors du travail avec les bébés. Celui-ci va s’exprimer avec son langage corporel : son comportement, ses réactions, son positionnement sont autant de renseignements à interpréter, décoder puis utiliser.

Elles se placent, attendent, écoutent ce langage.

Elles ont une immobilité active et présente. Elles se fondent dans la forêt des tissus du corps, comme un chasseur à l’affût de son gibier.

Elles sont prêtes à recevoir ce que le bébé voudra ou pourra donner.

à suivre…

 

 

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à propos des entorses de cheville

 

Une entorse est une blessure des ligaments. Les ligaments sont des tissus qui assurent la stabilité et les mouvements fins des articulations.

Ils sont le siège de nombreux récepteurs neurologiques qui contrôlent la posture.

Une rupture ligamentaire signe une entorse grave. Elle est associée à une blessure musculaire, voire un arrachement osseux.

 

La stabilité d’une cheville est, entre autres choses, assurée par l’extrémité inférieure du tibia et du péroné.

Ces extrémités terminent leur ossification à 18 ans (ossification = transformation d’un tissus mou en tissus osseux).

 

Cela veut dire que toute entorse avant 18 ans entraîne une instabilité de cheville définitive car elle va modifier le processus d’ossification et perturber les contrôles posturaux.

Toute entorse de cheville, même grave, et à fortiori chez un moins de 18 ans, doit être traitée en ostéopathie.

 

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Le bébé qui avait la tête « en coin »

 

Lionel a un an lorsqu’il vient à la consultation. Sa déformation de tête est impressionnante.

 

L’arrière est plat comme un mur, de travers, le côté gauche avance, l’oreille gauche est décalée et très en avant par rapport à la droite ; son visage est déformé (un côté fermé, l’autre trop rond).

De plus, il ne peut tourner la tête à droite, il dort mal, digère mal, et est incapable de marcher à quatre pattes.

 

La raison de cet état est expliquée par sa posture. Sa position fœtale était en torsion, tête et épaules vers la gauche, bassin vers la droite. Cette posture associe toujours une tête en arrière (occasionnant une gêne pour avaler et utiliser la langue) et un pied qui tourne en dedans (que l’on appelle pied varus).

 

Le traitement ostéopathique consiste en une sorte de démêlage tissulaire du bébé de façon à faire en sorte que sa posture s’aligne. C’est un travail doux et lent des muscles du cou et des sutures du crâne, des articulations du bassin, et de l’ensemble du corps (viscères thoraciques et abdominaux).

 

Ce travail est complété par une sorte de rééducation faite par les parents sous forme de jeu avec l’enfant.

 

J’ai revu Lionel un mois plus tard. L’arrière de sa tête reste plat mais commence à s’arrondir, les oreilles sont alignées et surtout le visage est symétrique. Enfin, sa posture est dans l’axe, et il marche à quatre pattes, tourne normalement sa tête à droite et à gauche. Il dort bien et n’a plus de problème digestif.

 

Tout semble bien parti. Cependant, il ne récupérera pas un arrondi complet de l’arrière de sa tête car le problème a été pris en compte trop tard.

 

La croissance rapide de la tête d’un bébé se fait entre la naissance et six mois ; c’est à ce moment là que les gestes thérapeutiques sont les plus efficaces. Entre six et dix huit mois, la vitesse de la croissance du crâne est divisée par deux. Une action thérapeutique reste possible mais sera incomplète. Au delà de 18 mois- 2 ans, le traitement d’une tête aplatie est aléatoire.

 

En conclusion, un nourrisson doit être traité en ostéopathie très tôt, et, il ne faut pas écouter ceux qui disent qu’une tête plate ça s’arrangera toujours avec le temps.

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une naissance déclenchée suivie d’une extraction par forceps.

 

Beaucoup de traitements ressemblent à celui de Florent, décrit précédemment. C’est le cas de Mathilde venue à ma consultation à son 8ème jour avec ses parents pour les mêmes raisons que Florent. Pour Mathilde, la naissance avait été difficile car il avait fallu déclencher les contractions utérines. La dilatation du col s’était faite lentement. Le passage du bébé avait nécessité l’aide d’instruments (forceps) afin de limiter sa souffrance.

Quoiqu’il en soit Mathilde souffre physiquement. La puissance des contractions, la lenteur du passage, l’angoisse de l’entourage, la mettent mal à l’aise. Elle a mal à la tête, au dos, au ventre, respire vite et à l’envers. Donc, elle pleure beaucoup, dort peu, ne trouve pas de position de repos, mange et digère difficilement.

Mathilde cumule deux interventions sur le déroulement de sa naissance : le déclenchement et les forceps.

Le déclenchement (d’autant plus négatif s’il n’y a pas d’indications médicales ou chirurgicales) induit chez l’enfant l’idée que rien ne va, la sensation d’être tout le temps interrompu et contrôlé.

Les forceps induisent un fonctionnement mental du type de « je ne peux pas y arriver par moi-même », et des douleurs de tête, de nuque et des épaules.

(Soyons clair, il n’est pas dans mon propos l’intention de critiquer une attitude et un geste obstétrical ; ce qui a été fait l’a été pour le bien de la mère et de l’enfant ; les forceps leur sauvent la vie ; j’en évoque simplement les conséquences.)

Le traitement paraît simple : il faut compacter les tissus comme pour Florent. Toutefois rien ne fonctionne. Mathilde pleure à chaque fois que je la touche. Elle refuse le traitement. Je sens ses tissus, son corps, se bloquer sous mes mains comme si une armure d’acier la recouvrait et l’envahissait.

C’est alors que j’ai l’idée de changer le décor et le scénario. Quelque chose d’imprévu se passe, il faut créer l’inattendu.

Je propose donc au papa et la maman de Mathilde de s’asseoir côte à côte sur la table de travail et dépose Mathilde dans les bras de sa maman.

L’enfant est ainsi contre le sein de sa mère, baignée d’odeurs rassurantes. Son papa pose sa main sur son dos et lui parle.

Je suis derrière la maman et prends un léger appui contre son dos par l’intermédiaire d’un coussin. Mes mains recouvrent la tête de Mathilde. Elles effleurent à peine les cheveux. Mathilde pleure toujours, elle hoquète.

Ma perception est toujours celle d’une armure en acier, comme si mes mains tenaient fermement cet objet.

Cependant je la touche comme une plume posée sur l’eau. Mathilde se défend toujours tant sa souffrance de naissance est forte………

 

Il a fallu du temps, beaucoup de temps ! Il a fallu tout l’amour des parents de Mathilde pour aider à traverser ce temps. Il a fallu toute ma confiance et ma certitude que sous l’armure, les tissus du corps de Mathilde attendaient cette délivrance.

L’armure représente ici toute la contracture et les blocages de cette naissance, tant sur le plan physique que sur le plan émotionnel.

Elle représente aussi toutes les défenses fabriquées par Mathilde pour arrêter de souffrir.

Enfin, au bout de tout ce temps, Mathilde s’est détendue progressivement, plusieurs profonds soupirs ont calmé ses hoquets et ses pleurs. Elle s’est endormie.

Plus rien ne bougeait. Le temps s’est arrêté. C’était comme lorsque plusieurs personnes sont réunies, discutent, parlent, échangent, jusqu’à l’instant de silence inattendu, imprévu, et que chacun remarque en pensant au fond de lui-même… « Un ange passe » !

Enfin, la respiration de Mathilde devenait calme et sereine ; enfin, je pouvais la toucher sans l’agresser. Elle réclamait le sein de sa mère et pendant son repas, la conversation a permis de mettre des mots sur ce qui s’était passé.

Mathilde a réalisé sa capacité de réaction dans des situations difficiles, et sa confiance en son corps dans ces moments-là. Sa maman a compris qu’elle n’était en rien responsable de tout ce qui était arrivé.

J’ai apprécié ce travail et je remercie les parents de m’avoir ouvert cet espace d’amour pour que le traitement puisse être efficace.

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Le bébé qui refusait sa naissance

Voici l’histoire de Florent venu à ma consultation à son 7ème jour.

Il vient avec son papa et sa maman. Le motif de l’appel est : « pleurs et cris incessants ».

De fait, mis à part les premières 24 heures, Florent est sans arrêt en cris et en pleurs. Le calme revient un peu pendant les repas. Le bilan médical à la maternité est normal.

Devant cet enfant que rien ne console et ne calme, très vite, les parents sont désemparés… les voisins mécontents !

L’appel téléphonique de la maman est un appel au secours, débordant d’angoisse et de désespérance.

 

L’arrivée de Florent au cabinet est remarquée car très bruyante. Bref, cet enfant semble très en colère.

L’examen médical et l’examen ostéopathique ne révèlent aucun problème particulier. Il n’y a pas de contraintes crâniennes pouvant expliquer un mal de tête, tout au plus, une tension dans la nuque et le haut du dos.

Je commence alors un traitement par rapport à cette tension, et, quel que soit la position de mes mains, quel que soit la posture du bébé, rien ne se passe. Florent est toujours pleurant et hurlant.

Il arrive un instant où je commence à penser que je ne vais rien pouvoir faire pour cet enfant.

Je suis assis à califourchon sur ma table de travail, c’est ma position préférée pour traiter les enfants. Florent est dans mes mains, je le porte, une main sous la tête, l’autre sous le bassin. Il me fait face.

Ses parents sont assis à côté. Ils ont un contact permanent avec lui.

C’est alors que je demande à nouveau à la maman de raconter la naissance.

C’est avec une sorte de « cri du ventre » qu’elle répond du tac au tac : « de toutes façons il ne voulait pas venir, il a fallu aller le chercher » !

Instantanément, mes mains ont perçu comme une rétraction des tissus du bébé, comme si Florent avait envie de se recroqueviller. Il entend les paroles de sa maman et sa réponse est faite en langage corporel.

Mes mains ont suivi ce mouvement de rétraction dès sa perception. Elles se sont rapprochées. Très vite, Florent s’est compacté, tassé sur lui-même. Ce mouvement a imposé un demi-tour de telle sorte que le bébé se retrouve collé contre moi, son dos contre mon ventre. Ma main sur sa tête a quasiment rejoint ma main sur son bassin. Autant que les tissus l’autorisent, j’accompagne ce mouvement de compaction.

Au bout de quelques secondes, cet enfant qui criait et pleurait depuis sa naissance, cet enfant inconsolable, s’est tu… et s’est endormi…

Je ne sais combien de temps a duré cet instant d’immobilité. Nous l’appelons en ostéopathie « Still point ». Je sais seulement qu’il fallait attendre et ne rien faire. Je me rappelle le regard du papa et de la maman ; je sais qu’ils ont pleuré de soulagement.

Je ressens toujours une grande émotion lorsque je raconte cette histoire.

Pendant cette période d’immobilité, Florent a résolu sa colère. C’est vrai, il ne voulait pas venir. L’avoir forcé avait déclenché son refus. Sa rage se déversait sur tout ce qui l’entourait.

Avoir accompagné physiquement ses émotions dans une compaction tissulaire lui a permis de trouver une autre respiration. C’est un peu comme s’il se réconciliait avec le monde.

Lorsque cet instant d’immobilité et de calme est arrivé à son terme, j’ai senti entre mes mains l’enfant se détendre complètement, un bras, une jambe, puis les quatre membres se sont relâchés. Florent s’est progressivement réveillé. Il m’a regardé au fond des yeux.

Le traitement était terminé, il pouvait revenir dans les bras de ses parents et accepter sa naissance.

Je crois que cet enfant a beaucoup de caractère. Il est très volontaire et ne mâchera jamais ses mots dans la vie.

Sa croissance sera libre et sans contrainte car le refus d’être né s’est transformé dans l’apaisement d’être accueilli.

 

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (4).

Les nouveaux-nés

La tête du nouveau-né doit considérablement réduire sa taille pour passer à travers le canal de naissance ; la forme de la tête change et l’ensemble des structures crâniennes se surchappent de façon à faciliter le passage. Si ce modelage est important, dure longtemps, ou bien si sur l’une ou l’autre de ce passage le naissant subit une pression excessive (cf les limitations de mobilité du pelvis de la maman), la tête des nouveaux-nés ne retrouvera pas sa forme normale après l’accouchement.

 

L’utilisation de forceps ou de ventouses a peu ou pas d’incidence sur les déformations de la tête puisque ces instruments sont utilisés pour sauver l’enfant et le libérer des contraintes pré-existantes.

Les structures crâniennes que se soient les membranes (méninges) ou bien l’ensemble du système neurologique sous-jacent peut subir la contrainte ainsi qu’une certaine irritation ; l’ensemble des nerfs crâniens émergeant sous la base du crâne peuvent être touchés par ces mêmes contraintes et à l’origine d’un certain nombre de problèmes pathologiques.

 

– les enfants coléreux, irritables, agacés. Il leur faut longtemps pour se nourrir ou pour s’endormir, ils pleurent beaucoup, ils s’endorment et/ou se nourrissent toujours dans la même position. Ces bébés n’ont pas de confort de tête et ont du mal à s’allonger ce qui fait qu’ils préfèrent la plupart du temps être portés dans les bras.

 

– le repas du bébé peut durer longtemps. Ceci est en rapport soit avec une inversion du réflexe de la langue soit en rapport avec une gêne du réflexe de la déglutition. Les deux sont souvent à l’origine de difficultés de succion et de déglutition qui provoquent chez la mère des crevasses du mamelon, une difficulté de la mise au sein et des déglutitions accompagnées d’air. Les repas deviennent longs et inconfortables, l’enfant s’endort au bout de quelques minutes et demande rapidement non pas le repas suivant mais la fin du repas en cours.

Dans certaines circonstances lorsque le bébé est nourri au biberon, le bébé n’arrive pas toujours à déglutir la quantité de lait dans sa bouche qui déborde ou bien déglutit beaucoup d’air.

 

– Régurgitations, coliques et gaz. Toujours pour les mêmes raisons l’estomac peut être irrité, gonflé par de l’aérophagie et le diaphragme peut ne pas effectuer son travail de respiration correctement. Toutes ces irritations sont à l’origine de coliques, de gaz, d’un ventre proéminent et parfois dur etc…

 

– Les problèmes de développement ultérieurs. Les enfants qui ont subi de telles contraintes au niveau de la tête comme au niveau de l’ensemble de leur corps vont présenter ultérieurement des problèmes O.R.L à répétition (otites, rhino-pharyngites, etc…), des problèmes oculaires, ainsi que des problèmes de comportement.

Un ensemble de réflexes dits primitifs présents à la naissance qui doivent disparaître au cours de la 1ère année pour laisser place à des réflexes de posture, peut anormalement perdurer et gêner la croissance neuro-fonctionnelle de l’enfant.

Les traitements ostéopathiques effectués le plus tôt possible après la naissance sont des traitements qui prennent en compte à la fois la tête du nouveau-né, l’ensemble de son corps et la relation entre le bassin et la tête du nouveau-né. Ces traitements utilisent des techniques extrêmement douces et non douloureuses, parfaitement tolérées et acceptées par le bébé qui à l’issue de tels traitements peut parfois tomber dans un long sommeil pendant ou après le traitement. Il arrive parfois cependant que les bébés réagissent à l’inverse car ces traitements permettent l’élimination de toxines musculaires (acide pyruvique) accumulées pendant cette épreuve de naissance (identique à nos courbatures). Les traitements ostéopathiques effectués chez la femme enceinte lorsqu’il existe des lombalgies et des sciatiques de grossesse ou bien lorsqu’il existe une dystocie de présentation sont également des techniques douces et sans dangers ; elles peuvent permettre une meilleure délivrance et, lorsqu’il n’y a pas de raison obstétricale sous-jacente, permettent un repositionnement correct du bébé avant sa naissance, ainsi qu’un soulagement des douleurs de la maman.

Enfin les traitements ostéopathiques après l’accouchement sont des traitements qui permettent de remodeler un bassin identique à ce qu’il était avant la grossesse et donc de rééquilibrer la posture de la maman.

L’ensemble de ces traitements sont bien évidemment conseillés de façon préventive de sorte à supprimer ou atténuer les contraintes traumatiques signalées au début de cet exposé.

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (3).

Le travail

Le pelvis est utilisé pour s’ouvrir au niveau de ses trois articulations, les deux articulations sacro-iliaques ainsi que la symphyse pubienne. Ceci se produit afin de faciliter le passage du bébé.

Tout antécédent traumatique du bassin va provoquer une restriction de mobilité de ces articulations. De ce fait, la modification de la taille et de la forme du canal de naissance va restreindre la facilité de descente de la tête dans ses détroits.

 

Lorsqu’une restriction se limite à une partie du pelvis, l’autre zone va subir une sur contrainte puisque elle va compenser ce que ne peut faire l’autre partie.

Qu’elle soit totale ou partielle, la restriction de mobilité du bassin sera toujours à l’origine de problèmes pendant la phase post-natale telle que douleurs lombaires, dorsales ou cervicales, fatigue anormale et importante, contrainte importante sur l’ensemble des disques de la colonne vertébrale, incontinence par faiblesse du muscle vésical et descente des organes tel l’utérus.

 

 

Les positions d’accouchement pouvant adapter à ces limitations telles que position accroupie, à quatre pattes ou à genoux ne sont pas utilisées dans nos salles d’accouchement et ne permettent pas d’obtenir une expansion suffisante du pelvis.

 

La position classiquement employée pour l’accouchement, en décubitus et flexion des jambes, permet une certaine ouverture du bassin mais peut, parfois, ne pas faciliter le passage de l’enfant. Cependant ces positions de décubitus sont nécessaires du fait de l’utilisation d’une anesthésie péridurale.

 

 

Une des raisons de la dépression post-natale (baby blues) peut avoir comme origine les pressions importantes axées sur l’utérus par la tête du bébé qui, lors de son passage, a tendance à le repousser en arrière et vers le bas.

Il résulte de cela une importante tension sur les membranes spinales (dure-mère) car il existe une attache de la dure-mère au niveau de la 2ème vertèbre sacrée (S2).

Ce fait explique que l’ensemble des mouvements du sacrum ainsi que ses contraintes vont avoir une influence sur les membranes méningées et donc agir sur l’ensemble du dispositif du système nerveux central (cerveau et moelle épinière) ainsi que sur le fonctionnement du système nerveux autonome.

 

Les syndromes dépressifs résultants de cette situation peuvent alors être traités par un simple réajustement et repositionnement du sacrum dans sa loge.

 

Les modalités de l’accouchement dans nos salles d’obstétriques européennes, sont la plupart du temps à l’origine de ces contraintes sur le sacrum et il apparaît donc utile d’effectuer un traitement ostéopathique et un repositionnement du sacrum après chaque accouchement.

 

 

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Ostéopathie autour de la prime enfance et de la grossesse (2).

 

La grossesse

Pendant la grossesse, l’utérus de la mère subit une importante croissance de hauteur et de poids, ce qui la conduit à être obligée d’ajuster sa posture. Normalement se développe une lordose lombaire plus importante tandis que le corps rééquilibre la prise du poids antérieure par un élargissement des dernières côtes thoraciques pour permettre à la cavité abdominale de s’expanser et au diaphragme d’être repoussé vers le haut dans la cavité thoracique.

Les anciennes blessures de la cage thoracique sont susceptibles de limiter la capacité du diaphragme à être repoussé vers le haut ; l’utérus est alors repoussé vers l’avant. Cela provoque un ventre extrêmement proéminent.

Les tensions constatées au niveau du diaphragme peuvent provoquer des contraintes réduisant le flux sanguin des vaisseaux le traversant (artère aorte, veine cave inférieure, vaisseaux lymphatiques).

Ceci peut provoquer une augmentation de la pression sanguine, d’une part, et, d’autre part, une congestion sanguine de tous les vaisseaux situés en dessous du diaphragme ( à l’origine de varices, œdème des membres pelviens, douleurs du périnée, hémorroïdes).

Egalement, ces contraintes du diaphragme vont modifier les rapports anatomiques ainsi que la fonction du cardia (sphincter de l’entrée de l’estomac), et être à l’origine de symptômes tels que reflux, troubles oesophagiens ou sensations de brûlure.

Proche du terme, les ligaments (notamment ceux de la zone lombo-pelvienne) deviennent plus souples en vue de préparer l’accouchement, et la plupart des muscles sont utilisés pour maintenir la posture.

Ceci peut provoquer un état de fatigue ainsi que des lombalgies et dorsalgies de fin de grossesse.

Si le corps est en bon état de marche ces changements posturaux sont finement adaptés. Cependant s’il existe un quelconque degré de limitation que se soit au niveau des muscles, des ligaments, des articulations ou des os qui maintiennent la posture, le corps ne peut alors s’adapter.

Ces limitations ont pour origine un déséquilibre postural, une chirurgie, une maladie, un traumatisme même ancien.

Il arrive que ces limitations soient tellement importantes que l’organisme ne peut littéralement pas supporter l’expansion de l’utérus et le bébé est alors spontanément en dystocie de présentation.

Les techniques ostéopathiques en rapport avec un traitement de relâchement du diaphragme, d’équilibre des tensions ligamentaires, d’ajustements articulaires, sont parfaitement indiquées dans tous les problèmes cités ci-dessus.

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