La lecture de la définition proposée par Wikipédia dit ceci :
Le consentement se produit lorsqu’une personne accepte volontairement la proposition ou les désirs d’une autre. Il s’agit d’un terme courant, avec des définitions spécifiques utilisées dans des domaines tels que le droit, la médecine, la recherche et le consentement sexuel.
La lecture étymologique en renforce la signification (source : cairn.info) :
Provenant du latin cum-sentire (sentir avec), la notion de consentement désigne un accord, une conformité ou une uniformité d’opinion. Comme la permission ou l’agrément, le consentement est lié à des actions de la vie quotidienne où l’événement dépend en partie de nous, en partie de la volonté des autres.
Les mots sont précis et je propose de les éclairer avec quelques adjectifs applicables dans toutes les situations de la vie, et, tout particulièrement au cours de toute consultation en pratique de santé.
- Le consentement doit être réversible.
Dire oui n’implique pas un engagement de longue durée. Par conséquent, cette réversibilité peut survenir à tout moment et doit être respectée. - Il doit être éclairé.
L’anamnèse (mot en provenance du grec qui signifie mettre en lumière) éclaire la personne soignante, en quête de la compréhension des allégations de la personne soignée. En retour, la personne soignante a pour devoir de décrire, avec le plus de détails possibles, ses conclusions diagnostiques, ses propositions thérapeutiques, et les gestes que cela implique. Un jeu de questions-réponses doit être systématiquement proposé. - Il doit être accompagné d’enthousiasme.
La compréhension des mots et des gestes, l’écoute mutuelle, et la confiance, générées par les deux premiers qualificatifs, font naître un sentiment d’empathie commun entre tous les partenaires de la consultation. La conséquence immédiate est l’émergence d’un sentiment d’espoir, nutriment d’un élan partagé. - Bien évidemment, il est libre.
Cette liberté est celle du respect de la temporalité, de la culture, des connaissances, et de l’âge de la personne soignée. Elle sous-entend qu’aucune pression ou chantage ne soit exercé à aucun moment. Elle concerne aussi la personne soignante qui ne doit en aucun cas être influencée dans ces mots et ses décisions par un quelconque conflit d’intérêt. - Il sera toujours spécifique.
Cela exclut tout ce qui n’a pas été évoqué et précisé au cours de l’entretien. Cela oblige à renouveler la demande de consentement en cas de modification des décisions thérapeutiques.
Afin d’illustrer mon propos, voici le lien vers une animation qui compare le consentement en termes de relation sexuelle avec le fait de prendre une tasse de thé. Il faut transposer les mots relation sexuelle, en relation thérapeutique. Chacun-e d’entre nous sera éclairé-e.
Publication originale : YouTube (Télé Millevaches)